Passion Parfums

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Comme de la poudre de riz

Plusieurs d’entre-nous aiment les parfums cosmétiques dont l’odeur est inspiré de celle du maquillage à l’ancienne et plus précisément la poudre de riz de nos grand-mères. Réconfortantes, élégantes, ces fragrances reviennent depuis quelques années, sur le devant de la scène. Le côté poudré peut être obtenu grâce à plusieurs matières premières différentes. Je citerai évidemment les muscs blancs, l’ambre travaillée sous cet angle, rose ou encore mimosa et, évidemment mais nous en avons parlé, la combinaison de la feuille de violette et du rhizome d’iris. J’ai décidé d’évoquer quatre parfums poudrés très différents mais dont l’inspiration est toujours un cocon agréable et chic.

 

Le premier est évidemment « Ombre Rose », créé par Françoise Caron et lancé en 1981 pour la maison Jean-Charles Brosseau. Dans cette composition, de nombreuses notes poudrées sont conjuguées. Je pense aux aldéhydes qui, dès les notes de tête, posent le parfum puis un bouquet floral vient adoucir ce côté un peu agressif pour nous emmener jusqu’à la racine d’iris, aux muscs blancs et à une facette amande d’héliotrope. Je n’ai découvert « Ombre Rose », qui existe en concentration eau de toilette mais aussi eau de parfum qu’il n’y a qu’un an ou deux et je dois dire que je l’ai trouvé très joli. Il a le côté poudrier oublié dans un sac élégant mélangé à un bâton de rouge à lèvre qui renforce la fragrance. Il faut bien le dire « Ombre Rose » n’est pas un parfum très contemporain. Il aurait pu être créé dans les années trente. Je pense qu’il est une rose poudrée très très agréable. Il me rappelle vraiment l’odeur qui régnait dans la salle de bain très féminine de l’une de mes grand-mères. Souvenirs… souvenirs…

 

 

Créé pour Annick Goutal par Isabelle Doyen, « Heure Exquise » a été lancé en 1984. Il fait la part belle à l’iris dès son envolée puis se renforce avec des notes vertes et une rose cachée. Chypré me direz-vous ? Et bien non. C’est un poudré, un vrai, et il m’évoque ce que pouvaient dégager les perruques du XVIIIème siècle. Furieusement élégant, très envoûtant et doté (en tout cas à l’époque) d’une tenue absolument impeccable et d’un sillage tout à fait excellent. Certains lui trouveront une parenté avec le « N°19 » ou mieux le « N°19 Poudré » de Chanel mais pour moi, il est vraiment un cran haut-dessus tant au niveau de l’originalité de la création que de la tenue. C’est un parfum sec, qui peut sembler léger et qui sera idéal pour le printemps et l’automne. Personnellement, j’ai la chance de posséder un flacon vintage en parfait état de conservation et, même si je me surprends à l’économiser un peu, je le porte beaucoup et je l’adore. Il est d’une rare élégance et m’apporte une sensation agréable et enveloppante qui me suit toute la journée.

 

 

 

« Teint de Neige », créé par Lorenzo Villoresi en 2000 est devenu, année après année, un incontournable de la parfumerie d’auteur. Poudré, ambré, musqué et fleuri, il est très enveloppant et semble comme une autre facette de « Alamut », plus opulent et et plus ambré sorti en 2006 dans la même marque. Je comprends le succès de « Teint de Neige », il est comme un cocon suave et agréable. On le dirait tout droit sortie d’une malle oubliée dans un grenier. Parfum caméléon, il change énormément selon les personnes qui le portent. Sa tenue et son sillage sont absolument exceptionnels. Pour l’anecdote, je bois mon café au même endroit chaque samedi matin et une autre cliente régulière avec qui j’ai échangé plusieurs fois, le porte et je sais détecter sa présence, à chaque fois, sans même l’avoir vue. Il lui va divinement bien. Je l’ai essayé souvent, j’ai pas mal tourné autour mais, résolument, c’est un parfum un peu trop capiteux pour moi.

 

 

 

En approchant de l’été, un peu de fraicheur ne fera pas de mal aussi ai-je eu envie de revenir sur « Fils de Dieu - du Riz et des Agrumes » créé par Ralf Schwieger sur une demande d’Étienne de Swardt pour sa marque État Libre d’Orange et lancé en 2012. Son côté « poudre de riz » est très net dès les premières notes et il a un côté propre, du, sans doute aux muscs blancs qui l’adoucissent beaucoup. Là, le côté suranné des notes poudrées viennent vraiment s’associer au citron et au citron vert. Il porte bien son nom. Le cocon qu’il crée autour de nous est plus frais, plus aérien même si sa tenue est irréprochable. Je suis souvent dérouté par les parfums de la marque mais je reconnais que j’ai adoré tout de suite « Fils de Dieu - du Riz et des Agrumes » dès que je l’ai senti. Contrairement aux autres, il a une évolution relativement limitée en dépit de sa complexité et il est donc plus confortable de le choisir. J’ai la chance de le sentir très régulièrement et j’aime beaucoup. Pour la petite histoire, je pense qu’il a du inspiré très largement Olivier Polge pour « Boy », sorti en 2016 dans la collection des exclusifs de Chanel car je lui trouve vraiment des similitudes. En résumé, j’aime beaucoup « Fils de Dieu - du Riz et des Agrumes » et je pense qu’il gagne à être découvert.

 

 

Voilà, j’ai voulu développer un peu mes impression autour de quatre parfums poudrés très différents les uns des autres. Ils me plaisent tous même si je n’en porte, à ce jour, qu’un seul et encore dans une version ancienne.

 



31/03/2020
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